Nouveau profilage métallomique et non
Rapports scientifiques volume 12, Numéro d'article : 17582 (2022) Citer cet article
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La connaissance des concentrations d'éléments dans les extraits botaniques est pertinente pour assurer la protection des consommateurs étant donné l'intérêt croissant pour les ingrédients d'origine végétale. Cette étude démontre des investigations multi-éléments réussies afin de remédier au manque de données de profilage complètes pour les extraits botaniques, tout en rapportant pour la première fois le(s) profil(s) métallomique(s) de l'arnica, de la vesce de brousse, du cicely doux, du hochet jaune, du haricot des marais, du rock- thé et mouche touffetée. Les compositions des éléments clés ont été quantifiées à l'aide d'une méthode HR-ICP-SFMS validée (µg kg−1) et se sont révélées très variables entre les différentes plantes : Lithium (18–3964) ; Béryllium (3-121) ; Molybdène (75-4505) ; Cadmium (5-325); Étain (6-165) ; Baryum (747-4646) ; Platine (2-33) ; Mercure (5-30) ; Thalium (3–91); Plomb (12-4248) ; Bismuth (2-30); Titane (131-5827) ; Vanadium (15-1758) ; Chrome (100-4534) ; Cobalt (21-652) ; Nickel (230-6060) et Cuivre (1910-6340). Les limites officinales autorisées n’ont pas été dépassées. Dans l’ensemble, aucune preuve d’un risque pour la santé des consommateurs n’a pu être déterminée à partir de la consommation des plantes étudiées à des taux d’ingestion raisonnables. La modélisation mathématique des risques (EDI, CDI, HQ, HI) a estimé les niveaux supérieurs aux seuils oraux de sécurité uniquement pour le Cd (16 %) et le Pb (8 %) à partir d'apports plus élevés de matières d'origine végétale respectives. Suite à une consommation élevée de certaines plantes, 42 % des échantillons ont été classés comme potentiellement dangereux en raison de l'exposition cumulée au Cu, Cd, Hg et Pb. L'ACP a suggéré une influence potentielle du traitement après récolte sur les niveaux de Cr, Ti et V dans le matériel végétal acquis dans le commerce par rapport aux plantes sauvages et cultivées à la ferme. De plus, une forte corrélation a été observée entre la présence de Pb-Bi, Be-V, Bi-Sn et Tl-Mo. Cette étude peut soutenir des recherches futures en fournissant à la fois une méthodologie robuste et un ou plusieurs profils de référence adaptés à l'évaluation de la qualité des éléments essentiels et/ou des contaminants métalliques dans les ingrédients botaniques.
Les plantes jouent un double rôle médicinal et alimentaire. En référence à la législation réglementaire, les matières végétales utilisées comme ingrédients dans les compléments alimentaires sont de plus en plus décrites comme des « plantes », tandis que les plantes utilisées comme ingrédients actifs dans les produits à base de plantes médicinales sont plus communément appelées « herbes », quel que soit le dénominateur commun dans tous ces produits. produits, sont les plantes1. Essentiellement, les plantes sont des jokers qui ne sont pas universellement régies par un cadre réglementaire (UE) unique. En l’absence de processus harmonisé au niveau européen, c’est leur destination qui détermine leur voie de régulation, et non leur composition phytochimique ou leurs propriétés toxicologiques, comme on pourrait s’y attendre. La gamme diversifiée de produits dans lesquels ils peuvent être utilisés comme ingrédients se distinguent principalement par l'étiquetage et les bienfaits pour la santé revendiqués par le fabricant. Les plantes et leurs produits peuvent être réglementés, en fonction de l'utilisation proposée et de la dose recommandée, conformément à diverses catégories législatives : qu'il s'agisse d'aliments (aliments généraux, nouveaux, enrichis ou génétiquement modifiés), pharmaceutiques, à base de plantes (c'est-à-dire la directive sur les plantes médicinales). ) ou des cosmétiques.
Dans l’état actuel des choses, en l’absence de clarté, un même produit peut être commercialisé comme denrée alimentaire dans un pays et comme médicament dans un autre2. Cette situation est encore compliquée par l'application du « principe de reconnaissance mutuelle », selon lequel tout produit commercialisé légalement dans un État membre européen peut être vendu dans d'autres États membres3. La Commission européenne (CE) insiste sur le fait qu'il n'est pas possible de poursuivre l'harmonisation des substances végétales et des conditions d'utilisation tant que des données scientifiques supplémentaires ne sont pas disponibles4. En outre, l'application d'allégations de santé approuvées et réglementées par le règlement (CE) 1924/2006 aux produits contenant des plantes a donné lieu à un moratoire légal4, largement lié à des opinions contradictoires sur le niveau de rigueur scientifique requis pour étayer de telles allégations5. Actuellement, la liste BELFRIT [Belgique, France, Italie] est le seul regroupement existant de substances végétales « sûres » acceptées pour une utilisation dans les suppléments1 et bien qu'elle constitue un bon point de départ vers l'harmonisation, son utilisation n'est pas légalement applicable dans les États membres. En Irlande, la Food Safety Authority of Ireland (FSAI) a rendu la ou les listes BELFRIT impropres à l’adoption dans le cadre de la gestion réglementaire des risques liés aux produits botaniques présents sur le marché irlandais. Cette décision était basée sur la « non-transparence » des méthodologies utilisées5, mais la FSAI convient que l'utilisation de la ou des listes BELFRIT en conjonction avec la documentation d'orientation de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le Compendium of Botanicals (CoB) sont des ressources préliminaires utiles pour l’évaluation des risques et la gestion des ingrédients botaniques5. L'EFSA6 reconnaît l'expansion du volume du marché des produits à base de plantes et la nécessité qui en découle d'une meilleure caractérisation d'un portefeuille croissant de produits botaniques et d'une harmonisation globale du processus d'évaluation des risques. Une opinion récurrente parmi les instances dirigeantes est le manque de données à l’appui dans le domaine des sciences botaniques.